Enfin, nous avons maintenant accès à une nouvelle science de gestion qui peut nous aider, nous citoyens, et ce, que nous soyons politiciens, fonctionnaires, dirigeants civiques ou non, à faire de nos sociétés de meilleures sociétés.
En effet, si le 20e siècle nous a amenés à créer de nombreuses sciences de gestion qui nous ont permis de mieux gérer toutes nos organisations, qu’elles soient publiques ou privées, à but lucratif ou non, y compris notre fonction publique, nos systèmes d’éducation et de santé, les transports, etc., lorsqu’il s’agissait de la gestion de nos sociétés, nous étions laissés dans le noir.
Par conséquent, nous n’avions aucune idée :
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- Du but que nous devions réaliser?
- Des objectifs que nous devions atteindre?
- Des ressources et des moyens que nous avions à notre disposition, etc.
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Heureusement, nous avons enfin accès à une nouvelle science de gestion. Cette science qui a été développée par Denis Pageau se nomme la SOCIÉTALogie,1,2 nous aide à mieux comprendre :
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- nos sociétés et
- notre rôle de citoyen
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La SOCIÉTALogie nous donne la possibilité d’étudier les sociétés et la citoyenneté comme ils n’ont jamais été étudiés auparavant. En effet, la SOCIÉTALogie étudie :
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- les sociétés en tant qu’organisations, et
- la citoyenneté en tant que profession.
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C’est une bonne nouvelle
En effet, parce que nous connaissons maintenant le but à atteindre et les objectifs à atteindre, il est possible de créer deux modèles scientifiques que nous pouvons utiliser pour guider nos actions.
Le premier modèle nous aide à comprendre ce qu’est une « bonne » société.
SOCIÉTALogiquement parlant, la meilleure société possible est une société équilibrée.
Une société équilibrée est une société dont les diverses lois, règles, règlements, habitudes et coutumes sont optimisés pour réduire le niveau des conflits individuels, sociaux et sociétaux qui surviennent naturellement lorsque nous essayons de satisfaire nos besoins individuels et collectifs.
Bien sûr, nous ne pouvons pas éliminer tous les conflits. Nous pouvons seulement atteindre l’équilibre.
Cela implique que la grande majorité des citoyens répondent à la fois à leurs besoins individuels et collectifs. Lorsque nous atteignons l’équilibre, nous créons un ordre social durable.
Le deuxième modèle nous aide à comprendre ce qu’est un « bon » citoyen. SOCIÉTALogiquement parlant, la citoyenneté est une profession. Par conséquent, un bon citoyen aura acquis les connaissances et développé les compétences nécessaires à l’exécution efficace de ses tâches.
Si nous utilisons le modèle d’acquisition des compétences de Dreyfus et Dreyfus pour déterminer le niveau de compétences que les citoyens devraient posséder, alors, SOCIÉTALogiquement parlant, les citoyens devraient avoir acquis les connaissances et développer les diverses compétences personnelles, sociales et sociétales qui feraient d’eux des citoyens compétents.
Problèmes
Malheureusement, partout dans notre village global, notre niveau général de compétence est très bas. C’est en fait l’un des principaux problèmes de nos sociétés.
Si nous disposions d’un outil permettant d’évaluer le quotient citoyen de chaque citoyen aujourd’hui, nous constaterions que le quotient citoyen moyen se situe entre 15 et 25 %.
De plus, cette condition indésirable touche tous les citoyens, incluant les politiciens, les hauts fonctionnaires, les administrateurs publics et les dirigeants civiques. Ainsi, dans cette condition, il est très difficile d’atteindre cet équilibre.
En effet, plus notre niveau de compétence est faible, plus il est difficile de maintenir l’ordre social et plus nous devons investir des ressources sociétales afin de résoudre ou de gérer les différents conflits qui surviennent, ce qui crée de nouveaux conflits.
Ceci explique pourquoi la grande majorité des 193 pays qui forment notre village planétaire sont dans un état constant de déséquilibre. 🙁
Ces déséquilibres apparaissent lorsque nous orientons nos objectifs politiques, économiques, judiciaires, moraux, militaires et que nous modifions nos lois, règles, règlements, habitudes et coutumes en conséquence.
Malheureusement, parce que nous n’avons pas accès à des modèles pour guider nos actions, ces changements créent un environnement dans lequel les citoyens ne peuvent pas répondre adéquatement et de façon satisfaisante à leurs besoins individuels ou collectifs.
Plus il est difficile de satisfaire nos besoins individuels et collectifs, plus le niveau de conflit sera élevé.
De plus, en présence d’un vide scientifique, les décisions que nous prenons pour réorienter nos objectifs peuvent :
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- nous conduire dans la mauvaise direction,
- être trop sûres ou
- être trop ambitieuses.
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Lorsque cela se produit, nous dépassons ou sous-estimons nos objectifs. Au fil du temps, cela produit un effet de balancier qui crée de nombreux problèmes en soi, y compris l’extrémisme.
La seule raison pour laquelle quelques sociétés ont atteint un certain équilibre est que plusieurs de nos dirigeants ont une compréhension intuitive de ce qu’il faut faire pour réduire le niveau de conflit
Solutions
Pour résoudre ces problèmes, nous devons utiliser des lois, des règles, des règlements, des habitudes et des coutumes qui sont compatibles avec un ordre social durable.
Comme ces éléments sont eux-mêmes influencés par les connaissances et les croyances présentes dans nos sociétés, nous devons évaluer quelles connaissances et quelles croyances nous amèneront à choisir ou créer des lois, des règles, des règlements, des habitudes et des coutumes compatibles avec une société équilibrée.
Augmenter notre niveau général de compétence
Pour y parvenir, nous devons augmenter notre « Quotient Citoyen » à 60% afin d’atteindre le niveau de compétence d’un citoyen compétent. Cela aidera la grande majorité des citoyens à se tenir à l’écart de l’extrémisme et des théories du complot.
Augmenter le niveau général de compétence de nos dirigeants
Si 60 % suffisent pour les citoyens en général, nos dirigeants civiques et nos politiciens (nos représentants locaux) devraient être performants. Toutefois, les hauts responsables politiques tels que les présidents, les premiers ministres, les secrétaires ainsi que leurs hauts fonctionnaires devraient être des experts.
Ce niveau supérieur de connaissances et de compétences est nécessaire, car ces personnes sont chargées du fonctionnement et du développement de nos gouvernements et de nos sociétés. Ils doivent donc être au moins compétents ou experts.
Lier gouvernance et éthique
La SOCIÉTALogie est avant tout une science de macrogestion. Elle nous aide à identifier les buts et les objectifs sociétaux que nous voulons atteindre. Elle nous aide donc à gouverner nos sociétés. La SOCIÉTALogie guide donc toutes les autres sciences de gestions, toutes les autres organisations ainsi que toutes les autres professions.
Une fois nos buts et objectifs identifiés, il est alors possible d’identifier et de mettre en œuvre les meilleures pratiques sociétales, celles qui nous aideront à créer et à maintenir un ordre social durable. Ces pratiques sont ensuite utilisées pour guider nos actions individuelles, de groupe et collectives. Ainsi, la SOCIÉTALogie aide à créer un lien entre l’éthique citoyenne et la gouvernance.
Puisque la SOCIÉTALogie est la science qui nous permet de mieux gérer nos sociétés, elle influence donc directement ou indirectement toutes les autres organisations.
En effet, si leurs produits ou services ne proposent pas de solutions compatibles avec le fonctionnement et le développement d’une société équilibrée, ils créent des conflits.
La SOCIÉTALogie influence aussi directement ou indirectement toutes les autres professions, car notre première profession nous oblige à être un citoyen compétent.
Ainsi, que nous soyons un influenceur, un chef, un décideur, un gestionnaire, un travailleur, un étudiant, etc.,
nos actions individuelles, de groupe et collectives doivent être compatibles avec le développement d’une société équilibrée, que nous soyons payés pour faire ces actions ou non.
Un ordre social durable
À mesure que les citoyens deviennent plus compétents et que nous mettons en œuvre les meilleures pratiques compatibles avec un ordre social durable, nous limitons les effets du pendule. Ceci a un impact majeur sur le niveau de conflits, mais augmente aussi la qualité de vie des citoyens.
Partageons cette connaissance
La citoyenneté est une profession. Pour être plus précis, c’est notre profession première.
Si nous voulons atteindre un équilibre, nous devons augmenter notre niveau de compétence et celui de nos concitoyens. Nous devons donc partager ces connaissances à la fois avec la génération actuelle et avec les générations futures.
Dans ce dernier cas, nous devons modifier notre système éducatif afin de présenter les informations que nous enseignons à nos enfants sous un angle différent. Il s’agira probablement du même contenu, mais il sera présenté de manière à être plus pratique. Cela les aidera à devenir de meilleurs citoyens et à prendre part aux dialogues qui façonnent leurs sociétés.
Comment étudier les sociétés ?
Pour mieux comprendre comment la SOCIÉTALogie peut être utilisée pour étudier les sociétés, veuillez visionner cette vidéo explicative.
1 – Le terme SOCIÉTALogie est un néologisme qui associe les mots SOCIÉTAL du latin classique : societas, “association” et LOGIE d’origine grecque : étudié.
2 – La SOCIÉTALogie peut être utilisée pour étudier des villes et des pays, donc des sociétés locales et nationales, ainsi que des sociétés intermédiaires comme des provinces, des états, des départements, etc. Elle peut naturellement être utilisée pour étudier notre village global.